Chapitre 1 : La rencontre
Il pleuvait en ce juin à St-Etienne, ce qui était assez habituel pour l'année. À 11h00, l'examen d'histoire d'une école de la ville était terminé. Les élèves pouvaient rentrer chez eux et se préparer pour leur dernier examen : celui de sciences.
Dans le couloir, un garçon était à la traîne : Axel Normand, 14 ans, en 4ème, avait attendu que ses camarades de classe sortent avant de partir. L'adolescent avait une taille normale et était plutôt musclé pour son âge. Son teint légèrement bronzé allait bien avec ses cheveux mi-longs, hirsutes et bruns et ses yeux de la même couleur. Son nez droit parsemé de quelques taches de rousseur lorsqu'il y a du soleil était en ce moment envahi par quelques petits boutons juvéniles au même titre que son front.
Le jeune garçon enfila sa veste qui recouvrait ses vêtements simples mais jolis et quitta l'établissement.
À quelques mètres après la sortie de l'école se trouvait une salle d'entraînement de boxe, celle où il va deux fois par semaine : les mercredis et samedis. C'est sa mère qui l'avait inscrit, contre son gré car il détestait se battre.

« C'est pour que tu te défoules et que tu arrêtes de frapper tes camarades de classe. Ainsi, tu pourras te faire des amis » lui répète-t-elle à chaque fois qu'il conteste.

Mais lui ne l'entendait pas de cette oreille : il était impulsif un point c'est tout, aucune activité parascolaire ne pouvait régler ce problème. Il préférait donc rester à l'écart des autres pour éviter de cogner au moindre souci, et ça, les autres l'avaient bien compris ; cela faisait longtemps que plus personne n'avait plus essayé de sympathiser avec lui.

Après quelques croisements de rue, Axel marchait en face de la maison de l'actuel copain de sa sœur, Céline. Elle avait trois ans de plus que lui mais prenait un plaisir fou à le taquiner juste pour le voir taper du poing, ça l'amusait. Malgré leurs très nombreuses disputes, ils sont très complices tous les deux et n'hésitent pas à s'aider mutuellement.

Après avoir tourné à droite au carrefour, l'étudiant s'engageait dans la rue qui mène au cimetière, là où gisait son père depuis deux ans. Il était décédé d'un accident de voiture en se rendant au travail, depuis, les seuls modèles paternels que pouvait trouver l'adolescent étaient les petits copains de sa sœur qui changeaient en moyenne toutes les deux semaines.

Une fois ce lieu lugubre passé, l'étudiant se rendit à la boulangerie du coin. Il entra, attendit et, son tour arrivé, il demanda gentiment deux baguettes. Lorsqu'il les reçu, il paya et s'en alla en direction de chez lui.

« Salut, chéri, il s'est bien passé ton examen ? questionna la mère qui était restée à la maison ce jour-là.
— Aucune idée, on verra bien à la remise des bulletins. » répondit-il pour ne pas se faire sermonner.

Axel alla en direction de sa chambre, mis ses écouteurs et se jeta dans son lit et y resta quelques temps. Puis, lorsque sa sœur rentra, ils allèrent tous manger.
Cette journée était une journée tout à fait normale : en mangeant, les deux frangins se chamaillèrent comme des enfants de huit ans, puis partirent étudier chacun de leur côté. Demain, c'était l'examen le plus dur pour Axel : celui de sciences ; il avait beau y passer des heures, il ne retenait rien et était toujours en échec sur cette matière.

À 21h30, Axel estimait qu'il était temps d'aller ce coucher, malgré l'averse orageuse, il parvint tout de même à s'endormir.
Toute la nuit, le temps orageux persistait et était de plus en plus fort au fur et à mesure de la nuit...

L'étudiant se réveilla plus tôt que qu'à son habitude ; il était 5h30. Comme il était trop tôt, il garda les yeux fermés pensant pouvoir se rendormir, mais il sentit quelque chose s'appuyer sur ses pieds. Il releva sa tête et vit quelqu'un accroupi l'observer avec admiration. C'était un jeune garçon au teint halé, il devait avoir la quinzaine. Ses cheveux étaient bruns foncé, raides et courts, il avait de gros sourcils, un nez droit et une bouche de taille normale. Il était uniquement vêtu d'un short beige ; son torse et ses pieds étaient nus, ce qui laissait voir sa grande carrure et une belle musculature.
Axel mit du temps à se rendre compte que ce garçon était bien réel, il croyait qu'il était tout simplement en train de rêver. Mais lorsque que fit le cas, il hurla et, d'un gros coup de pied, l'éjecta du lit. Le visiteur était tombé la tête la première, on pouvait voir une bosse se former en son front. Lorsqu'il se releva, l'étudiant l'interrogea :
— Qui es-tu ? Et qu'est-ce que tu fous là ?!