Le mélange des temps.

Prologue.

Un monde. Un monde qui est comme le notre, mais pas vraiment... On ce soucie du bébé qui pleure, de l'enfant qui a peur, mais se souciera t-on de la jeune fille dont le destin peut changer a chaque instant ? Se souciera t-on de l'inconnu croisé sur le chemin, qui devient protecteur, finalement ? Se souciera t-on du scientifique amoureux ? Du messager ? Du paysan mort de faim ? Ou même du simple vendeur ? Qui sait. Ce monde est rempli de douleur. N'importe qui peut changer la vie de n'importe qui, sans le vouloir. C'est le chaos. Ce monde attends. Car quelqu'un viendras changer tout cela. Et ce quelqu'un, nous l'attendons...

La jeune fille remuait son thé, l'air rêveur. Elle se leva lentement, et se dirigea vers le balcon. Elle décida de sortir.

Le village était calme. Elle observait le paysans qui travaillaient en souriant, les saluait parfois. Soudain, quelqu'un s'exclama : « Hep ! Vous ! » Se croyant concernée, elle se retourna, « Oui ? Que voulez vous ?
- Oh, votre seigneurie, qu'y a t-il ?
- Il me semble que c'est vous qui m'avez interpellée, Shisha.
- Ah-ah-ah bon ?
- Alors ? Qu'aviez vous a me dire ? » Un homme, passant derrière elle, s’esclaffa : « Rien de plus que le néant, très chère !!
- Voyons, je suis sûre que vous aviez quelque chose a me dire, Shisha. » L'homme en question trembla, cherchant quoi répondre. Finalement, il demanda : P-p-pourquoi m’appelez vous par mon p-prénom ?
- Comment voulez vous que je vous appelle, si ce n'est par votre prénom ?
- Co-comme le font tout les seigneurs de ce monde... Paysan, vilain...
- Vous êtes un humain comme moi, il n'y a pas de raison pour que je vous appelle de ces noms insultants.
- Vous êtes une paysanne travestie en seigneur ?
- Non... » Il la regarda. Et sortit quelque chose de l'on ne sais où. Un pistolet, un M16, plus précisément. « Eh bien moi, je suis un homme différent travesti en paysan. Je viens d'un futur lointain, 2012. » Elle poussa un cri, recula d'un pas, et demanda, en pâlissant : « Vous... Vous me menacez ? Et d’où sort cette arme ?
- Non, je ne vous menace pas. Je suis ici pour apporter la paix, et vous me semblez être quelqu'un de bien. »
Un homme était accouru au cri de la jeune fille « Lilirose ? Est ce que tout va bien ? » Il aperçut l'arme que tenait Shisha, et ouvrit de grands yeux surpris. « Comment osez vous la menacer de cette chose ? Vous pourriez la tuer accidentellement ! » Shisha releva la tête, l'air surpris. Il abaissa son arme, et dit : « Pour savoir ce qu'est ce truc, vous devez venir du futur... Car vous n'auriez pas du avoir peur si vous n'aviez pas su ce que c'est. » La jeune fille se mordit la lèvre, avant de répondre : « Que voulez vous que je vous dise ? Oui, je viens du futur. De 3012 plus précisément. On m'a envoyée ici pour me protéger, car mon époque est ravagée par les guerres.
- Vous êtes...
- Je suis Lilirose 1ère du nom, princesse de mon époque, où la monarchie est revenue.
- C'est vous que je cherchait ! Poké vous attends dans les souvenirs de vos passés. » Elle pâlit, regardant Sunny comme s'il s'agissait du diable : « Que dites vous ?
- Le docteur Poké a tenté de vous recréer a son époque, en 2500.
- Mais... Poké est mort il y a des années !
- Oui ! Il est mort en tentant de vous ramener en 2500 !
- Mais pourquoi as t-il fait ça ?!
- Il vous avait envoyée en 3012 pour votre protection, après vous avoir recréée. J'ai... Je l'ai sauvé de justesse de la mort, en réalité. A présent, il veut vous rejoindre, mais il n'en a ni la force, ni le courage. » Elle prit ces paroles comme un poignard en plein cœur. Et, comme pour l'achever, il ajouta : « Il m'a dit de vous transmettre ce message : "Et dit lui... Que je l'aime..." » Elle le regarda, hésitante.
Un coup de tonnerre retentit. Sunny bondit, et s'exclama : « Je suis désolé ! Mais je dois partir !
- Non ! Attendez ! » Trop tard. Il avait disparu. Le yeux de Lilirose étaient remplis de larmes. Elle murmura : « Je... Je veux rejoindre Poké... »
Shisha grogna : « Bon, on peut y aller ?
-Aller... où ?
-Sauver les époques... » Elle resta surprise, sans le laisser paraître. Cet inconnu lui demandait de venir avec lui pour sauver les époques ? Pourquoi pas. C'est toujours mieux que de rester enfermée dans un château à longueur de journée, pensât elle.
« Je vous suis. » Ils entrèrent dans la maison de Shisha, afin d'utiliser sa machine temporelle.

« et merd... credi.
-Qu'est ce qui se passe ?
-J'ai de l'énergie que pour un seul voyage !
-Ah...
-Et c'est impossible de trouver un chargeur a cette époque...
-Si... J'en ai un...
-Voyons, soyez raisonnable ! Vous ne savez même pas ou se trouve votre machine temporelle, donc votre chargeur.
-Mais si ! Dans le temple, dans la forêt…
-Allons voir, alors... » Ils partirent donc en direction du petit bois bordant le village.
Le soleil passait a travers les branches des grands arbres, une petite brise soufflait. Devant eux se dressait le temple de la forêt, lieu depuis longtemps oublié.
Shisha rentra, et aperçut au centre de la salle la machine temporelle. « Hum... Ce truc est en ruine, ça ne sert a rien d'essayer d'en tirer quoi que ce soit.
-Alors, aux grands maux les grands remèdes.
-Quoi ?
-Esprits du temps... VENEZ A MOI !!
-Non ! ne faites pas ça ! Cela risque de vous tuer !
-Trop... tard...
-Princesse !
-De... demandez leur ce qu'il vous faut...» Elle s’effondra, épuisée. Une chose lumineuse, ressemblant a une fée s’approchât : « Alors ? Que voulez vous, Monseigneur ?
-Réveillez la. Et partez.
-Si c'est ce que vous voulez... » L'esprit disparu dans une nuée d'étincelles, qui tombèrent sur la jeune fille inanimée. « Princesse ?
-Shisha... Pourquoi avez vous fait cela !?
-On va y aller avec ma machine. Il faudra juste que l'on trouve une recharge a votre époque. Retournons au village. » La jeune fille soupira, et se releva rapidement. Il se dirigèrent donc vers le village.

[…] Au centre de la petite maison de Shisha trônait sa machine. Il en ouvrit la porte, et dit poliment : « Après vous, princesse. » Elle lui sourit, et monta. Il la suivit, tapa rapidement quelque chose sur un clavier tactile, et la machine démarra, dans un grand bruit effrayant.

La porte s'ouvrit dans un grincement. Deux hommes a l'air effrayé entrèrent prudemment. Ils regardèrent autour d'eux. Rien. D'ou était donc venu ce bruit horrible, alors ? Et où était passé leur jeune seigneure ? Ils se regardèrent, surpris. Ils étaient pourtant sûrs de l'avoir vue rentrer ici... Ils sortirent en courant. Il fallait annoncer au village qu 'elle était repartie...

L'an 3012. Une époque de guerre, de feu et de poussière. « Pff. Ça pue le mal et la guerre ici... J'aurais préféré rejoindre Poké.
- Ça aurait pris trop de temps et de recherches.
- Oui... Et il faut sauver les temps.
- Déjà cette époque. » Elle le regarda, et soudainement, lui demanda : « Pourriez vous m'expliquer pourquoi vous avez besoin de moi ?
- Je dois vous protéger. Souvenez vous, nous nous sommes rencontrés par hasard.
- Justement. Qu'attendez vous de moi ?
- Rien en particulier... Je voulais juste rétablir l'ordre au moyen âge, mais c'est une assez mauvaise idée.
- Alors pourquoi me protéger ? Vous... vous êtes un héritier du temps ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez…
- Vous ne savez pas ce que sont les héritiers du temps ? » Il ne répondit pas. Quelqu'un les interpellait. « Hep ! Vous !
- Oui ?
- Qui êtes vous ? » Lilirose observa cet homme. Il était accompagné d'une demoiselle qui ressemblait assez a notre héroïne.
« Nous venons du passé, 2012.
- Hé ! Protesta la princesse, Je suis de cette époque, moi. Ne reconnaissez vous pas votre princesse, monsieur ? » L'homme leva les sourcils,et, désignant la fille a ses cotés : « Non, puisque la princesse, c'est elle » La fausse princesse sourit d'un air moqueur. Lilirose s'insurgea : « Mais ! C'est moi la princesse ! » L'inconnu eu un sourire sadique. Elle était seule, et ne l'avait même pas remarqué. Shisha s'était éclipsé. Il saisit le poignet de la demoiselle, en disant : « Mensonge a propos de la princesse et de son identité, vous allez me suivre en prison !
-Mais ! Lâchez moi ! Puisque je vous dit que je suis la princesse ! Shisha ! Au secours ! » Alors qu'elle pensait que son ami l'avait abandonnée, une détonation retentit, puis une autre. Les deux inconnus s'écroulèrent. Lilirose se retourna, effrayée. Elle fut de suite rassurée en apercevant son compagnon. « Shisha ! » S'exclama t-elle, en se jetant a son cou. « Merci...
-Allons, vous pensiez vraiment que j'allais vous laisser tomber ?
-J'en ai eu peur, mais je n'aurais pas du. » Il lui montra son arme, et dit d'un air gêné : « J'ai juste dû aller le chercher a la machine.
-Je vois. » Répondit-elle en souriant. Il reprirent donc leur route. Tout en marchant, Shisha se rendit compte de quelque chose : « Merde... Plus de munitions...
-Il y a des magasins un peu partout en ville.
-On va se demander pourquoi on en achète.
-Je te rappelle que c'est la guerre, ces temps ci. De plus, je suis la princesse.
-Alors allons y. » Ils avancèrent dans la rue, a la recherche d'un quelconque magasin d'armes. « La, je connais le propriétaire. Entrons. » Shisha poussa rapidement la porte. « Bonjour ! Que voulez vous, chers clients ?
-Dites moi avant tout si vous reconnaissez la jeune fille derrière moi ?
-Bien sur ! Ravi de vous revoir, princesse ! » Fit il en s'inclinant légèrement un direction de Lilirose. « Moi de même, Jean. » Répondit elle en souriant. Shisha s'approcha du comptoir. « Pourrait on voir vos munitions de M16 ?
-Bien sûr, tenez. » Un homme de grande taille entra soudainement dans la boutique. « Tiens, Lili !
-Oh, cousin !
-Cela faisait longtemps, dit moi. Comment vas tu ?
-Assez bien, mentit elle, et toi ?
-Comme toujours. » le compagnon de notre demoiselle se retourna. « Votre cousin ?
-Oui, c'est mon cousin, YD62.
-Il a un nom bizarre.
-Parce que le tien ne l'est pas ?
-Ce n'est qu'un surnom ! » Le vendeur commençait a s'impatienter. « Bon, vous les prenez ces munitions, oui ou non ?
-Vous feriez payer votre princesse ?
-Bien sur que non. Je veux juste savoir si vous les prenez.
-Dans ce cas, oui. » Il se saisit de la boite, et rechargea son arme. « au revoir princesse ! Au plaisir !
-Au revoir Jean ! »

Ils marchaient en silence. Ce silence du a la peur d'une nouvelle attaque ennemie... Maudite soit la guerre. Lilirose, afin de rompre avec cet inquiétant vide, demanda : « Au fait, tu disais que Shisha n'est qu'un surnom, mais alors, c'est quoi ton vrai prénom ?
-Kylian. Et Shisha n'était qu'un pseudonyme.
-Ah. Eh bien désormais, je t'appellerasi ainsi ! » S'exclama t-elle, dans un sourire. « Faites comme vous le voulez. » Répondit-il calmement. « Maintenant, avançons. »